Udre-Olik

mercredi 25 novembre 2009

BIENTOT TARKOS à RENNES

Le Vendredi 4 décembre, 20h30
Dans le cadre de la soirée Vin et Poésie
à l’ANTICHAMBRE, Mordelles (35
)
La compagnie Udre-Olik présente
Sur la Grand’Route
D’après des textes de Gaston Couté.
Par la Compagnie Udre Olik.
C’est une histoire qui remonte à la surface des
mémoires, à coups de gueules qui racontent leurs
existences : ballets de corps maladroits, de mots qui
explosent, de vin, d’amour, de politique et de
bondieuseries. Des textes en français et en patois du
poète Gaston Couté constituent la base de cette pièce
théâtrale et musicale.
Pierre Payan, musicien sensible, accompagne le texte de Couté avec de multiples
instruments : tuba, accordéon, scie musicale…
Ruraux et citadins se retrouvent autour de la verve de Couté, du patois au français, dans
une déambulation poétique drôle et amère, tendre et violente, pleine de vie.
Distribution :
Celui qui cause : Philippe Languille - L’aut’ qui cause pas : Pierre Payan.
Cette lecture sera accompagnée d’une sélection de vins réalisée et présentée par Benoît Peignet, le caviste
de Mordelles (Cavavin), pour le plaisir.
Tarif : 7 € (la dégustation de vin est offerte)
Réservations billetterie : l’Antichambre : 02 23 41 27 06

Autres dates « Sur la Grand’route » :
1er Décembre, 20h30 : Bibliothèque d'Avranche (50)
13 Décembre, Après-midi : Bibliothèque de Saint Didier (35) - T. 02 99 00 71 96

SUR LA GRAND'ROUTE

vendredi 11 septembre 2009

Bip Bip Lecture à Cherbourg

Marcia Hesse. Photos de Rozenn Quéré

COPINAGE

Une coup de projecteur sur la nouvelle création de la Cie Théâtre d'Air à Laval. 13 comédiens et comédiennes sur le plateau ! Vous pourrez les voir à Laval, Château-Gontier, Le Mans.




MARCIA HESSE

Théâtre
De Fabrice Melquiot
Mise en scène Virginie Fouchault

Une île, un soir de tempête, « à marée basse, on peut traverser à pied ; à marée haute on ne passe plus », les volets claquent, une maison en pleine effervescence. C'est un soir de Saint-Sylvestre, un soir de fête. Chacun s'active.
Il y a Georgia la mère de Marcia, Yvonne, la grand-mère de Marcia, Franck, son oncle, Jérôme, son frère et Henri, le copain de sa mère. Tous s'affairent, en attendant Angèle, la tante de Marcia, qui doit arriver avec son mari et ses trois enfants pour fêter avec eux la nouvelle année. Il y a aussi Charlotte Lacroix et Juliette Wagner qui sont là, les copines de Jérôme et de Marcia. Puis il y a Marcia qui est là. Elle va et vient en silence. Personne ne semble la voir. C'est elle le secret de la pièce.

Melquiot a ce talent des grands auteurs de savoir parler des choses graves avec humour et poésie. Tous ses personnages sont drôles, attachants et tellement familiers ce qui nous donne des moments de dialogues jubilatoires et l'immense plaisir de se trouver sur cette île, un soir de tempête, dans cette famille réunissant mort et vivants.




Création 2009
De Fabrice Melquiot ( Texte intégral - L'Arche éditeur) / Mise en scène : Virginie Fouchault / Assistante à la mise en scène : Anne-Claure Romarie / Scénographie : Jack Percher / Assistant à la scénographie : Matthieu Blin / Création sonore : Benoît Pelé / Costumes : Anne Pitard / Avec : Cindy Caplot, Margot Châron, Patrick Coulais, Laurence Huby, Philippe Languille, Fabrice Lebert, Camille Lorrain, Cassandre Manet, Laurent Ménez, Thérèse Roussel, Emmanuelle Trégnier, Sandrine Weiss, Cédric Zimmerlin.
Photo : Rozenn Quéré.


Théâtre de Laval le Mardi 13 octobre et mercredi 14 octobre 2009 à 20:30

vendredi 24 juillet 2009

Tournée Estivale !

Nos deux amis, Mme Camille et Mr Philippe reprennent la route pour deux représentations cet été. Udre-Olik sort de terre, au Parc de Clères, le dimanche 26 Juillet, dans le cadre des pique-nique du Parc de Clères.

Le Dimanche 9 Août, ils seront au Domaine de la Roche Jagu et proposerons "A bon Chul, bon Rul", A l'occasion du cinquantenaire de la disparition de Boris Vian.


A bon chul, bon rul - Cie Udre-Olik

Lecture-spectacle de textes de Boris Vian


"Je voudrais vous renverser un beau discours de saison
A coup de cheville, dans le train, je démarrerai avec Kmille
Puisque tant que ça tombe, ça sonne
Puisque ça a été là, Boris c’est donc toujours là.
Bourre Bourre Bourre et Ran Plan Plan
Dix et cent mille ans d’attente et de gaucherie vaincue
A nous éreinter contre des moulins à Vian.
Mais si les poètes étaient moins bêtes
Et s’ils étaient plus paresseux
Il y aurait de l’air tout neuf
On mangerait quand on voudrait
Et l’on démarrerait sans hâte
Nos blues mobylettes.
Qu’est ce, elle et moi, qu’eux vous
Comment voulez qu’on fasse, un discours, avec ce Vian là !
Et ben tant pis, on n’en f’ra.
Tous ces mots qui pourrissent, et n’apparaissent pas. "
Philippe Languille

Le Parc de Clères

été 2009

jeudi 26 mars 2009

Phil, Benoît, Fil à l'Ogresse, Paris.

Les textes

Il existe des textes néfastes qui sont mensongers, l’usage de prendre les mots pour des allumettes jette un mauvais sort. On n’a pas de mots, cela n’enlève rien, il nous reste la pâte. Tout pris dans les outils microscopiques de mesquines idées que l’on s’enlèvera si ce ne sont que des mots microscopiques. On enlève les racontés, on enlève rien, on a la poussée. Avec la pâte et la poussée on peut dire la vérité. Que faire avec la poussée de la pâte mot, on fera toujours ce qu’on fait dans ce cas, on fera de la poussée de pâte mot. Avec une chanson, nous chanterons.


Christophe TARKOS.

mardi 3 mars 2009

Reportage Bip Bip Lecture à Rennes. Octobre 2006

Allo Bip Bip Lecture

Un nouveau duo à Billère pour un Bip Bip Lecture, poésie et chanson.
Fil et Phil seront sur les mobylettes jaunes à arpenter les rues pour diffuser la bonne parole poétique à qui veut commander.

Les cowboys font Bip Bip Lecture

jeudi 29 janvier 2009

Je dis ce que je veux à l'OGRESSE

Les photos de Rozenn Quéré

Nous avons joué JE DIS CE QUE JE VEUX à L'ogresse. Nous avons mis les photos de Rozenn du spectacle sur le site et myspace.

Nous vous conseillons d'aller sur son site . Ses photos sont magnifiques.


http://www.flickr.com/photos/querozenn/sets/

lundi 12 janvier 2009

L'intarissable parole de Christophe Tarkos

LE MONDE DES LIVRES | 25.12.08 | 16h45 • Mis à jour le 25.12.08 | 16h45
Sur la tête de Christophe Tarkos, il faut accumuler les adjectifs, sans craindre les contradictions : sauvage, grave, raffiné et loufoque, maniaque, contrôlé et dépressif, délirant, sensé, matérialiste et mystique... "Il y a du simple et de l'idiot", avoue l'intéressé. D'une formidable effervescence, son oeuvre, non seulement accepte, mais appelle ces contraires. Ils sont sa bénédiction ; elle s'en exalte et s'en nourrit. Comme si le battement inépuisable et l'expansion sans fin étaient son registre.
Fin il y eut cependant : Tarkos est mort des suites d'une tumeur au cerveau le 30 novembre 2004. Il venait d'avoir 40 ans. En une dizaine d'années, il avait eu le temps de publier de nombreux livres (notamment chez POL, aux éditions Al Dante et Ulysse fin de siècle), de participer à l'aventure de plusieurs revues, de donner et d'enregistrer des lectures, des performances, de dessiner. Et surtout de devenir l'une des figures majeures de la poésie contemporaine. Mais cette appellation est trop solennelle. Disons plutôt l'une de ses figures les plus vivantes, les plus mobiles. Et cela, la mort ne l'a pas interrompu : le rassemblement de ses Ecrits, dont c'est ici le premier volume, le prouve avec éclat.
Au contact de la société, surtout celle des gens qui ne lisent pas de poésie, l'image du poète se brouille, jusqu'à se simplifier absurdement : elle devient vite masque et cliché. Chaque époque a les siens, du rhéteur au lyrique, du romantique exalté au formaliste froid. A cette image convenue, commode, Tarkos en oppose une autre, beaucoup plus intéressante. C'est comme s'il reprenait les choses et le monde à leur origine. Sans se laisser impressionner. Ou plutôt le contraire : en se faisant disponible, spongieux, impressionnable. C'est de la vérité qu'il parle, de l'intelligence, de l'amour, de l'argent, de Dieu et du langage. Car lorsqu'on est poète, on sait intimement, on a l'intuition que le langage est la matière première et le vecteur de la vérité, de l'intelligence, de l'amour.
"Pour moi la langue n'est pas en dehors du monde, c'est aussi concret qu'un sac de sable qui te tombe sur la tête, c'e.st complètement réel, complètement efficace, efficient, utile." Ces mots sont tirés d'un entretien datant de 1998. La même chose, mais cette fois exprimée en poème : "Ma langue est poétique par tous ses pores, par tous ses membres, le long de toute sa sublime sensibilité révélée par ses mots magiques, tous ses mots, le moindre de ses mots..." Citer Tarkos, détacher une phrase ou une autre, comme s'il s'agissait d'un aphorisme, c'est ne pas faire justice à la vague démesurée de sa parole : "Quelque chose n'arrête pas de continuer, qui va aller encore et qui dure."
Parole intarissable, tirée de la "patmo", cette "substance de mots englués", incessamment reconduite à cette origine de glaise et d'esprit. Parole qui fait naître une "poésie faciale", qui fait advenir à partir de rien un poème "brut et non épais". Francis Ponge n'est pas loin, mais comme détourné de son lit rectiligne et majestueux.
"La poésie est une intelligence", affirme Christophe Tarkos. Christian Prigent, qui est son aîné, a raison de souligner que ses poèmes "ne disent pas rien" et qu'ils "disent d'abord ce qu'ils font". "On aime, ajoute imprudemment le préfacier, que ces pages s'octroient le droit de ne rien céder au devoir de faire sens." Mais non, tout cherche la clarté, tout fait sens au contraire. Juste avec un peu de frénésie. Un sens en excès, en crue, en donation perpétuelle, loin de toute ironie, de tout surplomb sur soi-même, ou de tout recroquevillement. "La pensée doit aller plus vite que son propre assoupissement", professe encore Tarkos, et il faut entendre là quelque chose d'essentiel. Oui, Tarkos le magnifique, Tarkos le vivant.
"Ecrits poétiques" de Christophe Tarkos. Edition établie par Katalin Molnar et Valérie Tarkos, préface de Christian Prigent, POL, 426 p., 20 €.