Udre-Olik

mercredi 24 février 2016


"Quartier Livre" en Ille-et-Vilaine - Le projet à Rennes (Prison des Femmes)

La coordinatrice culturelle Anne-Héloïse Botrel-Kerdreux a fait appel pour le Centre Pénitentiaire des Femmes à la Compagnie Udre-Olik, qui interviendra le 26 février pour inaugurer les meubles "Faciles à lire" construits par le jeune architecte Charles Motte.

 
Le mobilier :

Anne-Héloïse propose un projet plutôt sur le modèle des bibliothèques de rue, sous les arcades autour de la cour centrale du CPF.
Elle a choisi le jeune architecte Charles Motte, un designer du Studio Maab avec une belle expérience en construction de bibliothèques de rue en Angleterre, pour construire le mobilier "Facile à lire". Il s'est déjà rendu sur place pour une visite technique.
La médiation :
Comme à Saint-Malo, Anne-Héloïse a choisi de travailler avec l'association Udre-Olik qui a déjà un projet clairement défini grâce à leur expérience de lecture « tout terrain ! » Bip Bip Lecture.
Pour ces lectures, ils s'approprient la bibliographie proposée et choisissent des
extraits qui seront mis en scène et lus par 2 comédiens de la Compagnie Udre-Olik.
L’idée est de les donner ensuite à entendre dans différents lieux de la prison (cour de
promenade, cours de sports ou gymnase, service médical, salles de classe, ou de formation
professionnelle, lieux de passage …) envisagés comme autant d’étapes d’une forme de
marathon consacré aux lectures « Faciles à lire ».
Ils proposeront des lectures toniques, accessibles à toutes et tous, en choisissant des
passages contrastés, répondant au mieux à l’oralité.

Leur intervention aura lieu le vendredi 26 février après-midi.

mercredi 3 février 2016

La Presse pour Somnambule

Article paru dans Unidivers.fr
 ARTICLE PARU DANS UNIDIVERS.
Publié le 01 Fév 2016
La Station Théâtre a proposé vendredi 29 et samedi 30 janvier 2016 Somnambule, la dernière création de la compagnie rennaise Udre Olik. Une pochade, comme la décrit Philippe Languille qui interprète la pièce aux côtés d’Éric Philippon. Une pochade pleine de fraicheur et de tendresse, une plongée vivifiante dans la bibliothèque d’un comédien somnambule. Le comédien, toujours sur le fil, est-il somnambule ? Le public est-il somnambule ? Le monde est-il somnambule ? « Où est la réalité ? Où est l’imaginaire ? »

Qu’est-ce qu’un somnambule ?

Qu’est-ce qu’un montage littéraire ? Philippe Languille est comédien et somnambule, il reçoit la commande d’un montage littéraire sur le somnambulisme. Heureusement, Fil (Éric Philippon), musicien et acolyte de longue date, veille sur Philippe (Languille) durant le spectacle. Dans une réflexion sur ce qu’est devenu le métier de comédien, nous suivons les pérégrinations des personnages dans la bibliothèque de Philippe. À l’heure des coupes budgétaires, son principal emploi est le montage littéraire, forme quelque peu nourricière, mais stressante autant que frustrante. L’espace de jeu de cette nouvelle forme de théâtre, idéale pour les bibliothèques, les congrès, etc., est vécu comme trop exigu pour que les dimensions du sensible puissent s’épanouir. Ce qui amène notre comédien à déclencher des crises de somnambulisme.

Mais la compagnie Udre Olik retourne la contrainte et détourne le montage littéraire de son cadre trop restreint. Le montage littéraire se retrouve au théâtre et devient une pièce de théâtre en bonne et due forme. Elle est écrite par Achille Grimaud, Philippe Languille et Rémi Checchetto, conteurs et dramaturges, et jouée par des comédiens qui peuvent y déplier la poésie du clown. La belle bibliothèque pleine de belle littérature est présentée avec amour et mise sens dessus dessous (avec tout autant d’amour). Elle est portée à bout de bras, mais pas à bout de talent. Dans le théâtre les corps et les talents se déploient et Philippe Languille et Éric Philippon ne sont pas sans évoquer un Don Quichotte et son fidèle Sancho Panza qui tentent de venir à bout de ces métaphoriques crises de somnambulisme. Par la littérature ou la médecine ? Toutes les pistes sont bonnes au théâtre.

« Où est la réalité ? Où est l’imaginaire ? » La très belle réponse à cette question obsédante est donnée par le père de Philippe depuis son lit d’hôpital. Une conclusion toute simple et magnifique.

Ecrit par Emmanuelle Paris Perrière dans la rubrique Culture et loisirs, Rennes Bretagne, Spectacle, Théâtre, Danse, Performance.